Méditation du jour du Pâques, par Marcel, diacre accompagnateur
En lisant le récit de Jean on imagine Marie-Madeleine venant de bonne heure au tombeau, vive et alerte, pleine d’amour pour Jésus, elle vient nettoyer son corps, le purifier, le parfumer … Mais la pierre est enlevée, le tombeau est vide et elle ne trouve pas son Seigneur.
Le cœur battant elle s’empresse d’aller prévenir Pierre et les disciples.
On se représente bien également la course de Pierre et de l’autre disciple en direction du tombeau quand ils apprirent la nouvelle. Pierre encore tout peiné d’avoir renié son ami, le souffle haletant, le regard inquiet …
Et si ce que cette femme a dit était vrai !
Les voici au lieu où l’on a déposé Jésus, le plus jeune devançant le plus vieux, étonnés devant le tombeau ouvert et vide, irradiant la lumière matinale…
Le tombeau vide de leurs craintes, de leurs doutes et de leur manque de foi …
« Il vit et il crut ! »
C’est l’amour qui croit ! Avec cet appel intérieur qui se fait pressant au plus profond de Pierre, du disciple, de nous-mêmes : Voyez ! Vous pensiez avoir enterré tous vos espoirs au fond du tombeau, mais regardez, c’est plein de Vie dedans, plein d’une présence que rien ni personne ne pourra plus jamais contenir …
Le tombeau vide n’est pas une preuve en soi. Il est un signe. La Résurrection de Jésus ne se démontre pas par des preuves tangibles. Si Marie-Madeleine et Pierre croient en la Résurrection de leur Maître mort deux jours plus tôt sur la Croix, c’est qu’ils comprennent que le plan de Salut de Dieu, révélé dans les Ecritures, s’achève dans la Résurrection de son Fils qu’Il relève du tombeau et qu’Il sera toujours Vivant.
C’est pourquoi nous disons à chaque messe : «Nous proclamons ta mort, nous célébrons ta résurrection et nous attendons ta venue dans la gloire.»
La seule voie qui nous est accessible pour la compréhension de l’événement pascal, c’est celle de la foi qui s’appuie sur la Parole de Dieu.
Demandons au Seigneur de sortir de nos tombeaux de toutes sortes et de nous conduire en ressuscités, en tendant « vers les réalités d’en haut, et non pas vers celles de la terre », comme nous y invite expressément Paul (Col 3,1-4), et nous pourrons ainsi apporter dans notre monde une note d’espérance et de joie.
Et pour conclure un extrait de la « Joie de l’Evangile » du pape François : « La résurrection du Christ produit les germes de ce monde nouveau, et même s’ils venaient à être taillés, ils poussent de nouveau, car la résurrection du Seigneur a déjà pénétré la trame cachée de cette histoire, car Jésus n’est pas ressuscité pour rien. Ne restons pas en marge de ce chemin de l’espérance vivante ! » (Evangelii Gaudium, 278)
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