Les sept vertus cardinales


Les Statues de la Galerie Inférieure de la Façade de la Basilique de Lisieux illustrant les 7 Vertus

On entend souvent parler
 des sept péchés capitaux, plus rarement des vertus cardinales... Quésaco ?


Dans la doctrine chrétienne, les vertus catholiques sont au nombre de sept. Elles se divisent en deux groupes

Les vertus théologales, qui disposent l’homme à vivre en relation avec Dieu. Vertus d’ordre surnaturel, elles adaptent les facultés de l’homme à la participation de la nature divine. Au nombre de trois, ce sont la Foi, l’Espérance et la Charité.


La Foi
Elle est représentée, la plupart du temps, par la Bible (contenant le Savoir), ou encore par une croix.
Pour la vivre, quelques « pistes » :
Prier et vivre les sacrements : la foi doit être nourrie par la rencontre avec Celui que l’on aime. Il faut essayer de prendre un peu de temps, même dix minutes par jour, pour Le retrouver. On peut dire simplement une dizaine de chapelets, ou lire un passage de Bible. Et rester en union avec le Christ à chaque moment de notre vie, au travail, en famille…
Poser des actes d’amour : Chaque jour, nous pouvons essayer de réaliser au moins un acte d’amour, quelque chose qui va nous coûter et que l’on ne voudrait pas faire. Quand ce n’est pas facile, ce sont là de vrais actes d’amour.
Voir l’action de Dieu dans notre vie : au jour le jour, essayons de chercher les signes de son amour. Nous pouvons vraiment avoir confiance en lui, car il est notre Père.
Persévérer : la foi n’est pas toujours évidente, et tout le monde passe par des moments difficiles, y compris dans la vie religieuse. Il faut donc rester fidèle, et garder courage. Comme pour les couples mariés, il faut chaque jour redire oui. Et être patient.

L’Espérance
Symbolisée par l’ancre, qui représente la fermeté dans la tempête, l’Espérance affermit notre Foi, et fait entrevoir comme plausible, voire certain, le salut, le bonheur éternel, et la participation à la gloire de Dieu.
L’espérance, c’est croire fondamentalement en la vie, croire qu’elle n’est pas une arnaque.

La Charité
La plus importante, elle symbolise d’une certaine manière l’amour à porter aux autres. Elle est souvent représentée par une femme tenant dans une main des vêtements et de la nourriture, destinés aux plus démunis, et dans l’autre main une flamme.Jésus fait d’elle un commandement nouveau : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jean 15,12)


Les vertus cardinales, qui jouent un rôle charnière (d’où leur nom tiré du latin « cardo »:charnière, pivot) dans l’action humaine et parmi les autres vertus. Au nombre de quatre, ce sont la Prudence, la Tempérance, la Force et la Justice. Prudence, tempérance, force, justice… A vrai dire, les vertus convergent vers une seule qui est l’amour. C’est la charité qui les féconde et les fait grandir. Elles ne se conjuguent pas seulement dans les grandes circonstances, mais dans l’ordinaire de nos vies.

La Prudence
La Prudence, vertu cardinale dont les symboles traditionnels sont le miroir et le serpent, dispose la raison pratique à discerner en toute circonstance le véritable bien, et à choisir les justes moyens de l’accomplir. Elle permet donc de fixer des objectifs dans notre vie quotidienne et de choisir les moyens adéquats pour y parvenir.
Savoir tenir compte de la sorte d’homme qu’on a en face de soi et être tout à la fois, doux, humbles de cœur et prudents… C’est ce subtil dosage de qualités que le Christ nous demande de mettre en œuvre, tant pour affirmer la qualité de notre foi, que pour construire, au nom de celle-ci, un monde meilleur

La Tempérance

Des quatre vertus cardinales, c’est celle qui assure le plus la maitrise de la volonté sur les instincts. En maintenant les désirs dans les limites de l’honnêteté, elle procure alors l’équilibre dans l’usage des biens, et nous permet de nous contrôler.
Egalement appelée «sobriété », la vertu de tempérance est liée aux trois autres vertus cardinales. Elle est nécessaire à l’harmonie et à la beauté intérieure de l’homme, de même qu’à sa santé psychique et physique, car elle fait en sorte que le corps et nos sens trouvent la juste place qui leur revient dans l’être humain. L’homme n’est ni un esprit pur ni un esprit enfermé dans un corps, mais un unique être spirituel et matériel à la fois.
Possède la vertu de tempérance celui qui sait se maîtriser, celui qui ne permet pas à ses passions de l’emporter sur la raison, sur la volonté et aussi sur le cœur. Car si l’on ne met pas un frein au plaisir, ce dernier se rend maître de la personne de telle façon que cette dernière ne vit que pour lui.
La tempérance, non seulement donne de la valeur aux choses, mais elle rend les personnes plus fortes, précisément parce qu’elle permet de contrôler les appétits et permet ainsi à l’homme de se gouverner par la raison et la volonté.

La Force
Troisième vertu cardinale, la Force permet, dans les difficultés, de garder fermeté et constance dans la poursuite du bien. En affermissant la résolution de résister aux tentations et de surmonter les obstacles dans la vie physique ou morale, elle nous permet de poursuivre nos objectifs malgré toutes les sollicitations qui peuvent nous en écarter.
On a généralement une représentation faussée du courage. Pour la plupart de nos contemporains, c’est une qualité qui permet d’affronter l’autre. En réalité, nous devons reconsidérer notre concept de la puissance que l’on prête à Dieu.
La force de Dieu est ce qui lui permet de dépasser sa transcendance pour rejoindre l’homme dans un retrait et un abaissement volontaire. En écho, la force de l’homme est ce qui lui permet d’accueillir cet amour en unifiant les énergies animales ou chaotiques et les énergies divines ou transcendantes qui habitent simultanément en lui. « Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu » : cet enseignement de l’Eglise, au fondement de notre foi, mène à une expérience de mutation rendue possible par beaucoup d’entrainement et une grande force pour ne pas céder aux pensées négatives qui sont souvent plus dangereuses qu’elles paraissent anodines. Et d’être animé, non par un désir infantile de maîtrise de soi sans secours extérieur, mais par l’amour du Christ à la grâce duquel on s’abandonne.

La Justice
La Justice, dont le symbole est la balance, consiste dans la constante et ferme volonté de donner moralement à chacun ce qui lui est universellement dû. Elle est un principe fondamental de l’existence et de la coexistence des hommes, des communautés, des sociétés et des nations. Loin d’être une science théorique, elle est une force de l’esprit, de la volonté et du cœur.
Ainsi que nous l’a transmis le Pape Benoît XVI, dans sa Lettre encyclique Caritas in veritate, « La charité dépasse la justice, parce qu’aimer c’est donner, offrir du mien à l’autre ; mais elle n’existe jamais sans la justice qui amène à donner à l’autre ce qui est sien, c’est-à-dire ce qui lui revient en raison de son être et de son agir. »
Qui aime les autres avec charité est d’abord juste envers eux. Je ne peux pas « donner » à l’autre du mien, sans lui avoir donné tout d’abord ce qui lui revient selon la justice.
« Non seulement la justice n’est pas étrangère, alternative ou parallèle à la charité, mais elle est « inséparable de la charité », elle lui est intrinsèque. Le Christ nous a laissé le commandement de l’amour du prochain. Ce commandement renferme tout ce qui concerne la justice. Car il ne peut y avoir d’amour sans justice.
« Il est par conséquent nécessaire d’approfondir sans cesse la connaissance de la justice. Nous ne pouvons oublier la parole de Notre-Seigneur : C’est la mesure dont vous vous servez qui servira de mesure pour vous (Mt 7,2).
Homme juste, homme de juste mesure, que nous le soyons tous, que nous ne cessions d’essayer de le devenir ! » (Jean-Paul II)


Un thème moins réjouissant mais bon à connaître quand même... les sept péchés capitaux !!! Aïe aïe aïe...
A très bientôt...

Commentaires

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